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Mobilisation des syndicats en Alberta afin de s'opposer au virage anti-syndicaliste | ||
La montée du Parti anti-syndicaliste Wildrose Alliance et l'influence grandissante des entrepreneurs anti-syndicalistes au sein du gouvernement progressiste-conservateur représentent une menace importante pour les familles de travailleurs de l'Alberta. « Le Parti Wildrose a toujours été très vague en ce qui a trait à ses politiques dans certains domaines mais celles qu'il prône ouvertement sont néfastes pour tous les syndiqués », déclare Ricardo Acun a, directeur exécutif de l'Institut Parkland de l'Université d'Alberta, dans une entrevue accordée au Journal de la Fédération du travail de l'Alberta. Le Parti Wildrose Alliance a été créé en 2008 après une scission avec les conservateurs. Bien qu'il ne compte que quatre membres à l'Assemblée législative, le nouveau parti recueille entre 20 et 30% des voix à l'échelle de la province, ce qui augmente ses chances de former la prochaine opposition officielle. Certains prédisent même qu'il pourrait obtenir assez d'appui pour former un gouvernement minoritaire, une perspective effrayante pour les activistes syndicaux. Madame Danielle Smith, chef du parti, a affirmé qu'une de ses principales priorités était de « tenir tête aux syndicats » ce qui se traduit par l'adoption de législation sur le droit au travail, par des réductions d'impôt pour les sociétés et les individus les mieux nantis et par des coupures massives dans les services publics—lesquelles auront des répercussions plus importantes sur les familles de travailleurs. Alors que les observateurs ne prévoient pas d'élection avant l'automne prochain, le parti progressiste-conservateur—déjà un des plus importants partis de droite au Canada—tente de neutraliser une division du parti en s'orientant encore plus vers la droite. Lors du congrès provincial des conservateurs au mois d'octobre, une campagne de dernière minute menée par des activistes syndicaux a pu faire échouer de justesse l'adoption d'une résolution présentée pour appuyer la législation octroyant aux travailleurs régis par une convention collective, l'option de se désengager de l'obligation de payer des cotisations syndicales. « Ce n'est pas très différent de la loi sur le droit au travail qui existe dans certaines parties des États-Unis » dit Barry Stevens, Président de la S.L. 353 de Toronto, en Ontario et coordonnateur de l'action politique et de la stratégie médiatique pour le Premier District. D'après Gil McGowan, Président de la Fédération du travail de l'Alberta, la rhétorique de plus en plus anti-syndicaliste du gouvernement démontre que les troupes anti-syndicalistes à l'intérieur du parti gagnent du terrain. Depuis la dernière élection en 2008, il semble exister une plus grande complicité entre les entrepreneurs anti-syndicalistes, notamment l'Association d'entrepreneurs Merit et le premier ministre Ed Stelmach. Les conservateurs ont célébré leur dernière victoire lors de l'adoption du projet de loi 26, une loi modifiant la Loi sur les relations de travail dont les dispositions visaient directement les métiers de la construction. Ce projet de loi interdit au syndicat d'infiltrer la compagnie puisqu'il rend illégal pour quiconque n'ayant pas complété au moins 30 jours de service pour un employeur, de participer au vote pour décider d'adhérer ou non au syndicat. Les nouveaux règlements accordent un créneau de 90 jours aux employeurs, ce qui leur permet de faire pression auprès des travailleurs afin qu'ils laissent tomber le syndicat après que ces derniers aient voté en faveur. Une seconde section du projet de loi prévoit que le Fonds de recouvrement du marché (Market Enhancement Recovery Fund) dont les fonds sont gérés par les syndicats et viennent en aide aux entrepreneurs signataires qui doivent rivaliser avec ceux non-syndiqués, ne pourra utiliser les contributions de l'employeur. Malgré le climat anti-syndicaliste croissant dans la province, les activistes syndicaux sont confiants que la rupture au sein du parti progressiste-conservateur, qui domine dans la province depuis plus de 30 ans, pourrait ouvrir de nouvelles opportunités au mouvement syndical pour des gains dans la sphère politique. « La prochaine élection devrait être très différente de toutes les élections passées. Nous devons profiter de toutes les opportunités qui s'offriront à nous », affirme McGowan. Les libéraux et les néo-démocrates ne détiennent que 10 sièges sur les 83 de l'opposition à l'Assemblée législative mais les activistes syndicaux espèrent que leurs initiatives locales donneront un nouvel essor à la campagne contre Stelmach et le parti Wildrose. Une seconde section du projet de loi prévoit que le Fonds de recouvrement du marché (Market Enhancement Recovery Fund) dont les fonds sont gérés par les syndicats et viennent en aide aux entrepreneurs signataires qui doivent rivaliser avec ceux non-syndiqués, ne pourra utiliser les contributions de l'employeur. Malgré le climat anti-syndicaliste croissant dans la province, les activistes syndicaux sont confiants que la rupture au sein du parti progressiste-conservateur, qui domine dans la province depuis plus de 30 ans, pourrait ouvrir de nouvelles opportunités au mouvement syndical pour des gains dans la sphère politique. « La prochaine élection devrait être très différente de toutes les élections passées. Nous devons profiter de toutes les opportunités qui s'offriront à nous », affirme McGowan. Les libéraux et les néo-démocrates ne détiennent que 10 sièges sur les 83 de l'opposition à l'Assemblée législative mais les activistes syndicaux espèrent que leurs initiatives locales donneront un nouvel essor à la campagne contre Stelmach et le parti Wildrose. |
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